14.10.11


GEOGRAPHICAL ANALOGIES
Cyprien Gaillard

Il y a dans la cuisine de geographical analogies des aliments qui sont obligés de nous plaire: les sujets touchant à l’archéologie de l’architecture autrefois contemporaine (ou moderne ), une esthetique de l’usée, la rigueur avec laquelle il a constitué un album de 967 polaroids, réparti chacun dans des losanges à 9 faces, avec des photos toujours prises de biais. Et puis aussi le fait qu’il soit allé partout, pour moi le plus étonnant reste le Chateau de Fère en Tardenois, un village de picardie pas très loin de Bézu Saint Germain - enfin, chacun y trouvera son Fère en Tardenois - du golf de Fontainebleau à Detroit et du coté de tous les grands ensembles francais et soviétiques. Il y a aussi aussi cette capacité extrême à se mettre en majorité dans des coins peu souvent recommandables ou de voir dans certain lieu autre choses que l’évidence, regardé d’une telle facon que le parallepipède parfait devant le seagram building devient un bloc abandonné là par hasard. Un joli carnet de notes d’un routard archéologue des temps moderne, et c’est peut être le fait qu’il nous pousse à écrire des phrases pareilles que ce livre en devient énervant. Pourquoi? Parce qu’ils utilisent des techniques déjà un peu trop rodées, parce que l’honneteté de son travail semble érodé tant les polaroids défilent comme un exercice, il semble même presque peu croyable qu’il les aient toutes prises sous un angle de 45 degrés. Mais peut-être qu’il n’y a rien de plus que l’obsession d’un type qui se promène et constitue un atlas - avec un appareil photo à faible valeurs -de minuscules endroits que l’on a tous vu, que l’on verra surement, ou qui ont déja disparu. Car derrière ces 30 ans ce gars là a quand même une petite longueur d’avance, en tout cas en terme d’exploration, du détail, du recoin pourri. Il en fallait un, il l’a bien fait, et c’est Cyprien Gaillard.




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